jeudi 15 septembre 2011

L'hiver s'en vient...

Je serai à Paris pour le Jour de l'An (je sais, ça doit faire cent fois que je vous le dis, vous ne serez plus capable de me supporter). La plupart de ceux à qui je le dis me dise que je dois être folle pour quitter un pays où je dois porter un manteau pour aller dans un autre pays où je dois porter un manteau. L'amie québécoise que je vais rejoindre là-bas me dit que je n'ai rien à craindre, qu'à Paris, les gens paniquent avec un centimètre de neige et que le plus froid qu'ils ont eu l'hiver passé, c'est -1°C (bon, je m'attends quand même à un peu plus froid que ça...).

Mais tout ce froid, ces feuilles qui commencent à jaunir dans la grande région de Montréal, la pluie qui se transformera bientôt en neige... Et puis, le jeudi, c'est ma journée de congé et après avoir cuisiné, je me suis dit qu'une heure de pause avant de faire la vaisselle serait génial. Et là, qu'est-ce que je vois? Le retour de l'émission "Légendes urbaines", à Canal D. Comme je suis la pire trouillarde du monde, et que j'aime bien me coucher le soir sans être capable de dormir parce que je panique, je me suis dit de l'écouter. Et j'en ai entendu une que je me suis dit que je devais vous en partager une d'entre elles.

D'abord, qu'est-ce que c'est une légende urbaine?

Si vous décomposez la locution, vous trouverez deux mots. Le premier est donc "légende". Transportons-nous au Moyen Âge pour l'expliquer: si vous étiez un citoyen de l'Occident en l'an 1000, par exemple, vous ne saviez pas que la terre tourne autour du soleil (ce qui cause des éclipses), que la pluie est le résultat de la condensation, et toutes les autres choses que les révolutions scientifiques et technologiques ont pu expliquer. Donc, la pluie est l'appanage des fées, Merlin cache le soleil pour punir Arthur qui n'a pas fait ses devoirs, etc.

Maintenant, revenons en 2011. Bien sûr, vous n'avez plus trois ans et vous ne pensez plus que la fée des dents vient vous volez vos dents pour les remplacer par un billet de cinq dollars (que voulez-vous, elle aussi semble sujette à l'inflation...). Nos légendes ont donc évolué. Et comme maintenant, toutes les petites filles veulent se faire mordre par des vampires et des loups-garous (merci, Twillight...), il a fallu trouver autre chose pour qu'elles respectent le couvre-feu de vingt-deux heures...

Alors qu'est-ce qu'on a trouvé? Le fou caché sous le lit pour qu'elle barre la porte lorsqu'elles sont seules à la maison. Le fou qui appelle depuis la maison pour qu'elles fassent attention quand elles gardent les enfants du voisin. Ou encore, la gardienne sur l'acide qui fait cuire le bébé dans le four (quoi? il faut prévenir les parents aussi...).

Bref, ce sont les légendes urbaines. Les thèmes des légendes intemporels, mis dans la société urbaine du XXe et XXIe siècle. Et pourquoi est-ce que je vous parle de ces légendes urbaines? Et bien, parce que j'ai entendu un truc vraiment drôle à l'émission, qui m'a fait pensé à vous, chers lecteurs!

L'histoire qui suit a été inventé en France. Puis, elle s'est propagée dans toute la francophonie. Mais à chaque fois, CHAQUE FOIS, elle se déroule au Québec. Probablement parce que nous sommes la seule région francophone avec des hivers dignent de ce nom...

Alors voilà, il y a ces trois amies. Appellons-les Carrie, Suzie et Marie. Carrie vient de commencer à fréquenter ce garçon, vous savez, disons qu'il s'appelle Fred.

Alors, nos quatre joyeux lurons vont à cette fête chez un type de l'école. Ils s'habillent chaudement, parce qu'il fait -35°C AU MOINS dehors: tuques, mitaines, foulard, cache-cou, manteau... À la fête, l'alcool coule à flot, et la timide Suzie semble dans un état d'ébriété assez avancé, et commence à parler avec beaucoup de gens. Fred décide d'aller parler avec ses collègues de l'équipe de foot, et Carrie et Marie vont parler avec Adèle de l'équipe de génie en herbe. Mais bon, Carrie vient de finir son verre, et elle décide d'aller à la cuisine pour aller se chercher un verre d'eau, parce qu'elle a assez bu pour la soirée.

Mais là, en passant devant le salon, elle voit son Fred... en train d'embrasser Suzie. Carrie retourne donc voir Marie, en larme, et lui annonce qu'elles partent tout de suite de cet endroit.

Suzie réalise alors la gaffe qu'elle vient de faire: Carrie est une excellente amie. Et Fred n'est pas si beau que ça...

Alors Suzie enfile son manteau et sort dehors sans prendre la peine de l'attacher, ou même de récuper sa tuque et ses mitaines ou d'enfiler ses bottes. Et elle se met à suivre ses amies.

"Les filles, arrêtez... S'il vous plait! Je savais pas ce que je faisais... J'avais trop bu!"

Et c'est vrai qu'elle avait trop bu. Regardez, elle n'est même pas capable de marcher droit! Et bien sûr, elle parle fort, mais elle n'articule pas comme d'habitude! Mais les filles ne se retournent pas: ce qu'elle a fait les dégoûtent toutes les deux. Mais elle continue:

"Les filles, moins vite! Je m'excuse, bon! Je le referai pu..."

Mais elles l'ignorent. Elles continuent à marcher. Et à un moment, elles se rendent compte qu'elles ne l'entendent plus.

Mais vraiment plus. Plus de cris. Plus de pas. Je veux dire, elles trouvent toujours que Suzie est terrible et qu'elle ne mérite pas leur pardon... Mais si quelque chose était arrivé...

Alors elles retournent sur leurs pas, et là...

Suzie est bien là, mais étendu par terre, le visage sur la glace. Suzie est peut-être une personne terrible, mais bon, il fait -35°C, elles ne vont tout de même pas la laisser là, sur le sol, mourir d'hypothermie.

Alors Carrie lui prend un bras, Marie lui prend l'autre, et à go, elles tirent. Et elles doivent tirer, parce que Suzie est inconsciente. Alors elles tirent...

Et le visage de Suzie reste sur la glace. Fin.

Alors, dormirez-vous ce soir? Allez-vous mettre votre foulard cet hiver?

Je me disais ausis qu'elle allait vous faire rire. À plus tard!

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