Victor Hugo nait en 1802 à Besançon, une ville de l'Est de la France. Son père est alors général d'Empire, que le roi d'Espagne (Joseph Bonaparte, frère aîné de Napoléon) nomme comte. Suite aux voyages militaires de son père, Hugo voyage en Espagne et à Naples fréquemment. En 1811, il entre comme pensionnaire dans le Collège des Nobles de Madrid. Puis, en 1813, on le trouve à Paris, avec sa mère: ses parents viennent de se séparer. Il entre à la pension Cordier en 1815 et c'est là que, de lui-même, il apprendra à faire des rimes et mesurer ses vers.
En 1817, il reçoit une mention de l'Académie française suite à un concours poétique ayant pour thème
Bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie. Puis, en 1821, il publie son premier recueil de poèmes, intitulé
Odes. Louis XVIII, de retour sur le trône français, lui octroit une pension de 1000 livres.
Le 12 octobre 1822, il épouse Adèle Foucher, avec qui il aura 5 enfants. À la même époque, son frère Eugène sombre dans la folie et est interné de force jusqu'à sa mort, en 1837.
En 1827, il publie sa pièce
Cromwell, jetant les bases du drame romantique: il s'oppose notamment aux idéaux classiques, brisant notamment l'idée de l'unité de temps et de lieu. C'est justement au tournant des années 1820 à 1830 qu'il publie plusieurs de ses pièces maîtresses: en 1829, il publie
Les Orientales et
Le dernier jour d'un condamné. Le plus connu de ses romans,
Notre-Dame de Paris, sort en 1831.
C'est également durant ce temps que Victor Hugo rencontre Juliette Drouet, qui deviendra sa maîtresse. En fait, les Hugo vivaient dans ce qu'on appellerait aujourd'hui un couple ouvert: Adèle Hugo entretient également une relation avec Sainte-Beuve, un autre écrivain de l'époque.
En 1841, il accède enfin à l'Académie française.
Toutefois, le drame qui marqua le plus sa vie fut sans doute la mort de sa fille Léopoldine, qui mourut avec son époux lors d'une noyade accidentelle le 4 septembre 1843. Hugo était alors dans les Pyrénées avec Juliette Drouet, et apprendra la nouvelle par les journaux, plusieurs jours plus tard.
L'évènement n'empêcha cependant pas Hugo de se lancer en politique. Né d'une mère monarchiste, il se laisse tenter par la démocratie. Il deviendra le confident de
Louis-Philippe en 1844 et pair de France en 1845. Il milite également pour le droit des émigrés à revenir au pays.
Lors des Révolutions de 1848, il est élu maire du VIIIe arrondissement de Paris, puis député conservateur de la IIe République. Il soutient Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) comme président de la République, puis le renie lorsqu'il soutient le retour du pape à Rome. Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, qu'il condamne, il s'exile à Bruxelle, puis à Jersey.
À Jersey, toujours hanté par la mort de sa fille, il s'essaiera au spiritisme. Pour ceux qui sont intéressés par ces démarches, il a consigné ses expériences dans le libre
Les tables tournantes de Jersey.
Toutefois, en 1855, il est chassé de Jersey après avoir critiqué la reine Victoria et se rend à Guernesey (une autre île de la Manche). Il refuse également l'amnistie proposée par Napoléon III. Ces années seront apparemment sources de grande inspiration pour Hugo, qui publiera entre autres
Les châtiments (1853),
La légende des siècles (1859) et
Les Misérables (1862) durant cette période.
Il retourne finalement en France en 1870, où les Parisiens l'accueillent en héro. Il publiera encore plusieurs poèmes, pièces et romans (notamment
Quatrevingt-treize en 1872), et restera une figure active de la vie littéraire et politique parisienne jusqu'à sa mort, en 1885.
À sa mort, on pense d'abord à l'inhumer au Père-Lachaise, mais le choix se porte finalement sur le Panthéon.
Victor Hugo vous fascine? Vous voulez avoir un coup d’œil pas trop douloureux à ses œuvres?
Dans notre vie. Bien sûr, vous pouvez allez voir les différents endroits ayant inspiré ses œuvres : Notre-Dame de Paris, les anciennes « cours des miracles », etc. Vous pouvez également visiter la maison de Victor Hugo, située Place des Vosges. Vous pouvez également le visiter au Panthéon.
Des films. L’avantage des romans de Victor Hugo, c’est qu’ils se prêtent bien aux idéaux d’Hollywood : héros, amours impossibles, liberté, etc. Pour les enfants (ou ceux qui ont gardé leur cœur innocent), vous pouvez écouter
Le Bossu de Notre-Dame (v.f. de
The Hunchback of Notre-Dame:
http://www.youtube.com/watch?v=09mrLoRWveU&feature=&p=CA28D1A51515F9D8&index=0&playnext=1), inspiré de son roman le plus célèbre,
Notre-Dame de Paris. Bien sûr, si vous avez lu le livre, vous serez probablement abasourdie par les erreurs qui sont faites : Phoebus n’est pas méchant dans le dessin animé, personne ne meurt, et Fleur-de-Lys est apparemment inexistante. Mais les chansons valent la peine d’écouter le film. Il serait également impossible de passer outre le film
Les Misérables, qui date déjà quelques années (1998) et qui a rassemblé une brochette d’acteur absolument époustouflante (Liam Neeson, Uma Thurman, Geoffrey Rush, et Claire Danes). Bien qu’aucun film ne rende justice à la précision de l’écriture d’Hugo, ce peut être une façon de passer un après-midi.
En parallèle. Un des évènements les plus dramatiques de sa vie est sans doute la mort de sa fille Léopoldine, qui mourut noyée avec son époux. Suite à cet évènement, non seulement Hugo deviendra-t-il de plus en plus sombre, il commencera également à s’adonner au spiritisme. Le roman L’Empire couleur sang, malgré une fin qui laisse sur sa faim, donne un bon aperçu de cet aspect de la vie du romancier.
J'ai oublié un pan marquant de sa vie? Vous voulez me raconter les pires tortures de vos professeurs, quand ils vous ont forcé à lire ses poèmes au secondaire? Vous voulez partager vos souvenirs d'enfance quant au Bossu de Notre-Dame? Laissez-moi un commentaire!