Sous un sens du timing parfaitement français...

Entre les cours, l'étude, les rêveries et l'entretien de ce blog, j'ai un emploi à temps partiel dans une quincaillerie. Ce que j'entends le plus souvent? "Oh, c'est dommage... Vos chauffes-eaux sont en spécial cette semaine, mais moi, j'ai changé le mien le mois passé..." ou encore "Oh, la promotion de la semaine passée? Et bien, je l'aurais pris dans deux semaines..."

Avez-vous remarqué que, quand vous avez besoin de quelque chose, il n'est JAMAIS en spécial au moment où vous en auriez besoin?

Moi, ce que j'ai remarqué particulièrement, c'est que quand je recherche sur un sujet, je ne trouve JAMAIS de revue qui traite exactement du sujet que je recherche. Mais bon, comme vous vous en doutez, j'ai dû trouver ce que je cherchais, pour une fois...

Eh oui, la France a réglé mon problème!

Vous vous souvenez de ma demande d'aide du 8 juillet 2011? Et bien, je fais des recherches accrues depuis quelques mois déjà. Trouvez des infos sur le Blitz de Paris est relativement facile. La documentation sur les Lebensborn est de plus en plus accessible. Mai 68: s'informer là-dessus, rien de plus facile.

Mais sérieux, trouver des infos sur l'occupation allemande en France, comme le dirait un Parisien "C'est franchement galère!"

Parce que personne ne vous dira que son appartement a été réquisitionné par les Allemands, qu'il a cédé sa place à un SS dans le métro, qu'il a dansé dans un pub avec un soldat, qu'il était dans la même salle de cinéma d'un quelconque officier. Alors de dire qu'il travaillait à l'hôtel de ville pour l'Occupant.

Pourtant, tout le monde a déjà vu les photos des armées allemandes défilant sur les Champs-Élysées dépeuplés, ou la photo d'Hitler devant la Tour Eiffel. Alors il y a bien eu une occupation, mais c'est comme si tous les Français avaient oublié leurs appareils photos durant cette période.

Et puis, le tout se joue des deux côté: je n'ai jamais eu accès à des témoignages d'Allemands ayant occupé Paris. Alors quoi? Ce n'était que des fantômes?

Je me suis demandée si ce n'était pas la faute au Québec, une quelconque interdiction de publication, ou un manque de documentation. Plusieurs personnes ayant vécues l'Occupation sont toujours en vie: la honte, la culpabilité, la peur ou le désintéressement empêchent peut-être la publication. Et puis, je suis allée postée une lettre, et j'ai vu une revue sur le chemin.

La revue soulève les passions, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle parle du grand tabou français: entre résistance et collaboration, comment était la vie sous l'Occupation allemande.

Le sujet en tant que tel est, selon moi, passionnant: il s'adresse à ceux qui aiment bien la Deuxième guerre mondiale sous ses aspects sociaux, politiques, économiques. Mais aussi, j'aime tous les faits qui y sont illustrés par les photos d'époques. Ce que vous y verrez, entre autres, relève du plus inimaginable: un champ de poireau dans le jardin du Louvres, l'ingéniosité issue du rationnement (les chaussures sont tout simplement FA-BU-LEU-SES), la Place de Clichy bourrée d'affiche allemande...

Bref, une France tout autre, à soixante ans de nous à peine!

Chante, Rossignol chante, dans la nuit du 31 décembre 2011

Le mois d'octobre est maintenant bien passé. Si vous avez passé les derniers jours au Québec, j'espère que vous avez profité du soleil et des chauds degrés qui nous ont été donnés, parce que mon petit doigt (et mon pessimisme réaliste notoire) me dit qu'ils font partie des derniers avant l'hiver.

Mais bon, vous avez peut-être aussi participé à un dîner familial de l'Action de Grâce (un des derniers avant Noël), et alors, peut-être qu'il y a eu un conflit international limité à votre famille qui a éclaté sur le sujet agréable, certes, mais pour plusieurs, très délicat, répondant à la question suivante: chez qui aura lieu le réveillon du Jour de l'An, le soir du 31 décembre 2011?

Vous écouterez probablement le Bye Bye en dégustant des tourtières et du mousseux. Mais la question reste là: où passerez-VOUS le réveillon? Allez-y, ça m'intéresse! Lâchez les commentaires!

Maintenant que j'ai moi-même acheté mes billets, je peux vous dire où JE passerai le réveillon. Je vous donne un indice.

Quoi, moi, restez chez moi, enroulée dans une couverture à regarder Cendrillon alors que TOUTE ma famille fera la fête? Non mais vraiment! Vous n'avez toujours pas trouvé? Voici un deuxième indice.

Bon, d'accord. Je vais vous le dire: je vais assister à la représentation du réveillon du ballet de Cendrillon, par le chorégraphe Rudolf Noureev, musique de Serguei Prokofiev, à l'Opéra Bastille de Paris. Ne vous inquiétez pas, vous aurez les photos de ce voyage.

Alors, où passerez-VOUS le réveillon?

Quand Paris, parfois, fais des fautes de goût... Parce que oui, ça arrive.

Je pense qu'une des meilleures façons de tâter le poul d'une ville, c'est de se promener dans ses rues. En effet, vous avez beau faire comme moi et restez chez vous en lisant tout ce que vous trouverez sur la ville de Paris et l'histoire de la France plus généralement, si vous ne sortez pas prendre une marche dans les arrondissements, vous n'entenderez jamais un boulanger jeter quelqu'un dehors, deux intellectuels parler sur la terrasse d'un café ou des étudiants s'embêter sur des problèmes abstraits.

Quand vous vous promènerez dans l'île de la Cité, par contre, fermez les yeux et bouchez-vous les oreilles (oui, bon, d'accord, vous avez le droit de regarder avant de traverser la rue: je ne voudrais pas perdre des lecteurs parce que je vous ai conseillé de traverser la rue sans regarder des deux côtés avant de vous engager sur la chaussée).

La raison de ce soudain aveuglement? Une publicité ignoble se trouve sur la Conciergerie (merci à Éli, ma nouvelle source française).

La publicité est pour la nouvelle tablette de Samsung. On y voit le portrait de Marie-Antoinette à la rose par Élizabeth Vigée-Lebrun, mais étrangement... le visage, les mains et le poitrail de Marie-Antoinette sont mystérieusement disparus. Et cela va sans la publicité : Entrez dans l'histoire. Et si vos yeux sont assez bons, vous pourrez lire sous la tablette "Ghosts Save the Queen [Les fantômes sauvent la reine]".

Peut-être pensez-vous que mon amour inconditionnel pour Marie-Antoinette me fait dire des choses que je ne pense pas. Peut-être pensez-vous que l'équipe de publicité de Samsung était particulièrement inspirée. Si l'histoire s'arrêtait là, je ne dirais rien.

Mais l'affiche est sur la conciergerie.

Vous savez, la dernière prison de Marie-Antoinette avant qu'elle aille se faire trancher la tête.

Je veux bien croire que l'histoire peut servir la publicité. Généralement, ce sont les pubs que je préfère. Mais parfois, il faut qu'un historien fasse attention. Vous n'allez pas parler en faveur des mesures sociales du régime nazi dans un mémorial de l'Holocauste. Vous n'allez pas vanter les mérites du président Wilson sur la tombe de Lénine. Vous n'organisez pas de séminaire sur les vertus du capitalisme sur la tombe de Marx.

Vous ne mettez pas une pub sur Marie-Antoinette sans Marie-Antoinette sur la Conciergerie. Point barre.

Petit moment de blues heureux

Une de mes amies (à qui j'ai fait de la pub dans un article précédent) part à Paris dans moins de 10 jours. Pour y passer l'année.

Naturellement, je me sens vraiment triste qu'elle parte, et je commence à peine à réaliser (maintenant qu'elle a annulé son abonnement de portable) que je ne pourrai plus lui envoyer de SMS pour des riens, ou l'appeler, ou aller prendre un café avec elle.

Mais bon, j'ai fait l'équation suivante:

Elle va à Paris pour un an + Je vais à Paris durant les vacances de Noël = Ça me fait un pied à terre. Alors je suis contente qu'elle parte, finalement (mais non, Éli, tu sais bien que je plaisante, voyons!).

Comme vous le savez déjà, elle a fait un blog pour vous raconter son expérience avec l'organisme avec lequel elle fait affaire, comment elle fait pour trouver un emploi, etc. Accessoirement, le but premier du blog est de dire à sa famille qu'elle va bien, et qu'elle est toujours en vie. 

Je me suis mise à réfléchir un peu à tous ceux qui vivent à l'étranger pour un an. Si vos proches font partie d'un tel programme, vous êtes sûrs qu'il reviendront vous voir à la fin de l'année. Mais entre temps... 

Je me suis dit que vous seriez peut-être intéressés à connaître d'autres blogs de citoyens du continent américain, qui se sont expatriés à Paris. En voici quelques uns (les descriptions sont celles que les blogs donnent eux-mêmes): 

• HiP Paris Blog (en anglais): Tips and insights on touring, renting, and living in Paris from the haven in Paris team.
• The Paris Blog (en anglais): Life in Paris, Posted daily.
• Paris Daily Photo (en anglais): The blog that started the City Daily Photo community.
• Prête-moi Paris (en anglais): Parisian people... Trends... Flavors... Culture
• Juste Another American In Paris (en anglais): Stray Thoughts from 1 to 50,000
• Posted in Paris (en anglais)
• God, I Love Paris (en anglais): C'est vrai. I used to walk around the city and smile and think how lucky I was to live there. Now, I just pine for those days.

Si vous avez d'autres blogs à suggérer, je serais ravie de les connaître (surtout si vous en avez en français)! Mais n'oubliez pas que je dois rester votre préférée!!!

Légendes urbaines parisiennes

Vous connaissez le principe des légendes urbaines?

C'est le genre d'histoire où un fou s'échappe de l'asile psychiatrique du coin de la rue, se cache sous votre lit et léchouille vos pieds jusqu'au bout de la rue, avant de zigouiller votre chien au petit matin.

Ou encore le conducteur qui emprunte un chemin de campagne tard le soir alors qu'il y a un orage, qui embarque une auto-stoppeuse pâle pour se rendre compte qu'il s'agit d'un fantôme qui l'a empêché d'avoir un accident.

C'est aussi ce qui vous fait passer une main sur votre siège avant de vous asseoir au cinéma pour vous assurer qu'il n'y a aucune aiguille porteuse du SIDA qui aurait été laissée là par inadvertance.

Bref, une légende urbaine reprend des thèmes propre à la légende (folie, peur, maladie, etc.), dans un contexte propre au XXIe siècle (cinéma, voiture, toilette publique) afin de vous enseigner une morale (barrez vos portes la nuit).

Et bien, j'en ai entendu une il y a des années, et comme plusieurs personnes me l'ont rapportée par la suite, je me suis dit qu'il serait temps de vous la partager.

Apparemment, j'ai entendu dire par le cousin du mari d'une amie que les Parisiens seraient chiants.

Détruisons maintenant la légendes: les Parisiens (l'endroit du XXIe siècle) seraient chiants (thème).

Même si la cousine du frère de votre beau-père vous certifie (avec un verre dans le nez au mariage de votre cousine) que c'est bien ELLE qui s'est fait léchouiller les pieds toute la nuit par un fou, vous savez qu'elle vous ment.

Même si le compagnon de travail de votre mère vous jure qu'il a embarqué l'auto-stoppeuse fantôme, vous SAVEZ qu'il vous ment.

Et enfin, vous savez que vraiment, tout ce qui se trouve sur votre siège au cinéma, c'est un vieux chewing-gum qui laissera une marque sur votre siège, peu importe ce que la voisine de votre grand-mère voudra vous faire croire.

Alors, pour en revenir à notre histoire: les Parisiens, tous chiant? Je ne crois pas. Après tous mes voyages, je peux vous assurer que la grande majorité des Parisiens sont sympathiques, gentils, toujours près à vous aider. Donc, selon moi, les Parisiens NE SONT PAS chiants, et ne nous regarde DÉFINITIVEMENT PAS de haut.

Mais si vous auriez envie, vous, de les regarder de haut... Voici quelques sites géniaux pour avoir une vue de Paris depuis les hauteurs.

Non mais, vraiment!

Qu'on se le dise: les shorts ne sont portés que par les Nord-Américains. Donc, si vous arrivez à Paris avec des shorts, une casquette du club des Canadiens, un appareil photo autour du cou et que vous demandez à une serveuse "J'veux un o**i d'coke diet avec un maudit gros roteu, ta*ak", on vous identifiera instantannément comme un des millions de touristes de la ville Lumière, avec tous les risques que ça comporte.

Paris est superbe, vraiment. Mais si vous faites la file, attendez-vous à voir différentes arnaques. Rien de bien méchant, vraiment, mais faites tout de même attention. Ne faites pas comme moi: à huit heures du matin, la place du palais de Chaillot est vide (à part pour ceux qui voudront vous vendre trois porte-clefs de la tour Eiffel pour un euro), et vous vous mettez potentiellement en danger inutilement. Sinon, si vous avez tendance à faire des choses aussi stupide (et je m'inclus là-dedans), trouvez du coin de l'oeil la police la plus proche, et menacer de les dénoncer s'il ne vous laisse pas tranquille. Croyez-moi, l'effet recherché est généralement obtenu, et ils iront ennuyer quelqu'un d'autre.

Paris... Toujours Paris... Parce qu'il existe quelque chose d'autre?

Bon.

Je suis en vacances (encore pour vingt minutes), et je n'ai donc pas de temps à perdre. Je vais donc faire d'une pierre deux coups. Si c'est pas de l'efficacité ça...

Alors, peut-être avez-vous remarqué que, depuis quelques années, il y a cette nouvelle mode de faire du tourisme en voyant le pays "autrement": les chambres chez l'habitant, la visite des égoûts, des catacombes, le tourisme équitable, etc.

Au Québec en tout cas, je pense que de voir les villes "depuis en dessous" est de plus populaires, notamment avec des émissions comme Dans le secret des villes ou encore une popularité croissante de l'archéologie probablement due au dernier Indiana Jones.

Dans la même veine, une amie très chère à moi m'a suggéré le livre Métronome: L'Histoire de France au rythme du métro parisien, de Lorànt Deutsch. Le concept est simple: vingt-et-un siècle d'histoire en vingt-et-une station de métro. Ce n'est donc PAS une histoire du métro, mais une nouvelle façon de voir l'histoire de France. Avis à tous les Français qui auront l'épreuve du bac à passer cette année et qui ne retiennent pas les dates...

Sinon, parlons de cette amie très chère: une fille géniale, qui part en France pour travailler durant toute une année!! Si vous voulez en savoir plus sur le processus, l'organisme et tout et tout, vous pouvez cliquer ici.

Enfin, dernière grande nouvelle: je passerai le réveillon du Jour de l'An à PARIS!! La Ville Lumière commençait à me manquer. Un petit conseil: je veux des places à l'opéra pour le 31 décembre, donc éviter de réserver les sièges que je veux, même si je serai contente de vous y rencontrer!!!

La vie de tous les jours... captés pour l'éternité!

Dans mon dernier article, je parlais de mes sources internes parisiennes. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est quand j'ai des sources internes parisiennes... à l'externe! Je vous explique: une excellente amie avec moi, avec qui je suis allée à Paris d'ailleurs, m'a fait parvenir un site web particulièrement intéressant: http://blog.yanidel.com/. C'est de la street photo, qui vous montrera les Parisiens partout dans la ville, avec les monuments qui vont avec. De plus, si vous comprenez l'anglais, les commentaires sont intéressants! Bonne visite!

Paris haute couture

Ah! Enfin un nouvel article après le temps des fêtes surbooké, le retour à l'école surchargé et la première crise de panique du type "Oh saperlipopette! J'ai beaucoup trop de lecture! Comment vais-je faire pour organiser tout cela?"

Et malgré tout, l'article sera tout de même court, car je n'ai pas plus de dix minutes devant moi pour le faire, avant de retourner à mes lectures scolaires! Toutefois, un tel article était nécessaire, car l'évènement dont il est question ici reste tout de même marquant et symbolique de la vie de Paris.

Si je vous dis Coco Chanel, Yves Saint-Laurent, Louis Vuitton et Jean Paul Gaultier, à quoi pensez-vous? Tous de grands couturiers français, synonyme de luxe et de haute couture hors de prix. Mais le présent article n'est pas sur tous ces grands de la mode: sinon, je n'écrirais jamais l'article et je me contenterais de regarder les robes en soupirant.

Si je vous parle des Galeries Lafayette, des Halles et des Champs-Élysées, vous pensez à quoi? Une journée shopping, la possibilité de vous approcher de bottes Prada légalement, et des semaines entières pour rembourser vos cartes de crédit parce que vous avez succombé dans la même situation que vous!

Toutefois, avis à toutes les accros de la mode, un miracle arrive une fois par année à Paris: LES SOLDES! Et si la page Facebook de la ville de Paris ne m'avait pas mis au courant, jamais je ne l'aurais su (pour lire l'article officiel de la ville de Paris: http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1&document_type_id=2&document_id=94936&portlet_id=24329).

Donc, à tous les budgets réduits, vous pourrez vous procurer tout ce dont vous rêvez, souvent en-dessous du prix coûtant!

Dommage que le billet d'avion ne soit pas réduit lui aussi...